La vision que TEMA désire donner aux chrétiens d'Europe peut se résumer par trois verbes: prier - donner - aller.
Arrêtons-nous sur le mot "aller". Nous vous encourageons à participer à des camps d'été. Voilà une façon de mettre en pratique ce "aller". Nous vous suggérons de vous poser la question si ce n'est pas là votre chemin pour une partie de la période estivale. Faites-en un sujet de prière afin de découvrir si Dieu veut que vous "alliez" pendant quelques jours ou quelques semaines. Peut-être votre groupe de jeunes organise-t-il un camp; alors pourquoi ne pas y participer? Si ce n'est pas le cas, vous trouverez une liste d'adresses pouvant vous aider dans vos recherches. La liste ne se veut pas exhaustive. Nous vous souhaitons de très belles vacances!
Table des matièresQui ne connaît pas les paroles et la musique de ce chant?... et... l'ACTION? Lorsqu'on chante on est tous prêts à se lever, mais ALLER c'est plus difficile! Est-ce bien là ce que vous ressentez?
TEMA vous lance un défi "modeste mais concret". Pour répondre à l'ordre de Jésus-Christ "ALLEZ, faites de toutes les nations des disciples" (Mat. 28:19), nous souhaitons accentuer la nécessité et l'importance d'aller.
Lors d'une campagne d'évangélisation en 1987 à Lausanne, l'orateur soulignait que nulle part dans l'Evangile il est écrit: "Vous tous, (en s'adressant aux gens du monde, bien sûr!!!) VENEZ à nos réunions d'évangélisation". Au contraire, c'est à ceux qui veulent suivre le Seigneur qu'il est demandé d'ALLER vers les autres. Alors que faire?
Pendant les semaines à venir, il vous est suggéré de contacter "un" voisin qui ne connaît pas Dieu ou plutôt qui ne s'est jamais penché sur la question. Un petit bonjour, une invitation pour une tasse de café ou plus..., renouvelez l'expérience et... saisissez l'occasion pour partager votre expérience avec Dieu. Ne vous découragez pas si "ça ne marche pas" la première fois, il ne s'agit pas d'une compétition mais d'une démarche vers le "prochain" pour l'amener à la connaissance du Seigneur. Cela prendra peut-être plus de temps que celui d'une tasse de café... à long terme ce sera un bon investissement pour le Royaume de Dieu. N'oubliez pas qu'il est important de prier pour ces contacts. Que Dieu vous bénisse dans cet engagement.
Table des matièresCe n'est nouveau pour personne: tout ce que nous lisons ou entendons ne marquera jamais autant nos vies que ce que nous voyons ou expérimentons. Vous avez peut-être eu l'occasion de rencontrer des missionnaires de passage dans votre église ou votre groupe de jeunes. Peut-être avez-vous aussi entretenu une correspondance avec l'un d'eux ou quelqu'un d'autre. Maintenant, nous vous proposons de faire une visite. Si vous connaissez un missionnaire en Bretagne ou en Italie, par exemple, un week-end prolongé suffira pour vous faire une idée plus précise de son travail. Il en va de même pour un étudiant dans une école biblique en Belgique, à Paris ou en Suisse. Les notes et les photos que vous aurez prises seront autant de choses que vous pourrez exploiter pour renforcer les liens entre celui qui est au loin et ceux qui sont restés dans l'église locale.
Rappel: un bloc-notes vous sera utile pour vos questions, vos réponses et des anecdotes que vous oublierez plus vite que vous pensez. Tout ce projet devrait être discuté et préparé avec les responsables de l'église. Assurez-vous que les membres sont bien informés de cette entreprise, car cela concerne l'ensemble de l'église et non seulement certains individus. Au cas où votre budget et votre emploi du temps le permettraient, vous pourriez prévoir un voyage plus long et même outre-mer. Pour cela, vous pouvez soit l'organiser vous-même, soit prendre contact avec l'une des oeuvres suivantes qui organisent différentes sortes de voyages missionnaires:
Agence de voyages, AGAPE TOURS à Yverdon.
HORIZON, rue Olivier de Serres 47, 07700 Bourg St-Andéol, France, (0033) 75 54 75 67.
Voici quelques aspects - plus ou moins délicats - qui ont pu être observés lors de visites rendues par des Européens à des amis missionnaires en poste en Afrique.
Conscients qu'on ne saurait trop généraliser les remarques faites ici - qui concernent essentiellement la Côte d'Ivoire - nous croyons toutefois qu'elles pourront être utiles à toute personne désireuse de passer quelques semaines chez des amis en Afrique. Nous les livrons donc telles quelles, non sans avertir le lecteur des différences qui existent d'un pays à l'autre, comme aussi entre la ville (souvent européanisée) et les villages de brousse.
Le visiteur prendra garde de s'informer, auprès des amis qu'il visite, des coutumes en vigueur dans la région d'accueil. Il s'épargnera ainsi bon nombre de maladresses à l'égard de la population ou des membres de l'église.
Il devrait aussi être conscient que son comportement, son absence de tact ou sa légèreté auront des conséquences, non pas pour lui-même, mais pour le missionnaire qui reste sur place. Le fait d'abriter sous son toit un ami étranger qui ne fait aucun cas des coutumes du pays risque de lui faire perdre tout ou partie de sa crédibilité.
Le visiteur évitera donc tout ce qui pourrait choquer la sensibilité des autochtones, même si leurs coutumes lui paraissent "absurdes" (ne pas marcher sur un pont de liane avec des chaussures). Son attitude fondamentale doit être celle du respect. Il ne se moquera pas des interdits des autres. La limite entre ce qui se fait et ce qui ne se fait pas est très vite franchie.
1.1. Les salutations
Dans un village, ou même une petite ville, il est important de saluer le chef, respectivement les autorités en place. On évitera d'aller le saluer lorsqu'il est seul - question de prestige - et on ne partira qu'avec son autorisation.
Recevoir l'accueil du chef est primordial, car c'est aussi recevoir la liberté de circuler dans le village sans être considéré comme un intrus ou un ennemi.
En saluant quelqu'un, il peut être très inconvenant de le regarder dans les yeux: suivant les régions, il l'interprétera comme une prise d'autorité ou une affirmation de supériorité de la part de l'étranger.
Dans certaines contrées, le fait de s'arrêter à la porte - ou à la fenêtre - peut faire penser qu'on a de mauvaises intentions à l'égard des occupants de la maison.
1.2. Les vêtements
Les femmes veilleront à avoir les genoux couverts: en Afrique, le tabou touche plutôt les jambes que les seins.
Le "bronzing" en costume de bain est fortement déconseillé, à moins de vraiment choisir un lieu prévu à cet effet (plage au bord de la mer).
1.3. L'argent
Souvent, l'étranger qui va en Afrique a l'impression de vivre pour moins que rien. Il devra veiller à ne pas s'en vanter devant les indigènes, parce que la notion de bon marché est très "subjective": un repas à 1000 CFA (5 fr.s.) représente pour un Ivoirien moyen une journée de travail (ou plus!).
Le marchandage fait partie de la vie africaine. Il est considéré comme une discussion normale entre vendeur et acheteur. Ne pas marchander du tout peut être interprété comme un refus de contact. Pourtant il ne faut pas en abuser: devant un étranger intraitable, un père de famille qui doit nourrir sa famille préférera vendre à perte que de rentrer sans le sou, déshonoré, chez lui!
Les "dessous de table" peuvent être le seul moyen d'obtenir quelque chose, mais on évitera d'y recourir par principe. Bien au contraire!
1.4. Photographier - filmer
L'opposition à la photo est fréquente, même en ville. Il faudra en tous les cas faire preuve de respect et ne pas forcer.
La misère est un phénomène frappant pour le visiteur, mais il évitera de la mettre en évidence ou d'en profiter (p. ex. en photographiant un infirme).
Là aussi, il ne faut pas "payer" par principe, mais montrer de la souplesse, en faisant par exemple de petits cadeaux (crayons, stylos, ...).
1.5. La police
Les policiers ont parfois un aspect amusant (habillement), mais ils sont puissants, et il faudrait éviter de les prendre pour des gens stupides, qu'on peut tromper facilement.
En cas de réprimande, on peut discuter avec eux, mais toujours en se montrant conciliant et en reconnaissant ses torts.
2.1. Le culte
L'Africain met ses habits de fête pour se rendre au culte. Le visiteur évitera donc toute tenue "débraillée" ou trop légère (short, sandales de plage).
Au niveau des embrassades, il importe de s'informer de l'usage. Les Africains sont en général très réticents face aux gestes d'amitié entre hommes et femmes.
Pendant le culte, le visiteur acceptera de dire quelques mots de salutation de manière officielle.
Il donnera son offrande et prendra le pain de la Cène de la main droite (main gauche = à contre-coeur) et évitera de chanter trop fort sans comprendre les paroles (risque de dire des idioties).
2.2. Les manifestations culturelles
Souvent, les manifestations culturelles comportent un aspect religieux (occulte, mystique). Le visiteur évitera de choquer les membres de l'église en assistant à des cérémonies de ce genre ou en valorisant cet aspect culturel devant eux.
De même, les masques peuvent constituer un souvenir, mais ils représentent souvent un dieu local (aspect magique, protecteur) !
2.3. Comportement chez un hôte africain
L'hôte africain offrira toujours ce qu'il a de meilleur à son visiteur. Malgré tout, celui-ci ne retrouvera pas le confort auquel il est habitué, mais, en tout cas, il lui faudra garder une attitude respectueuse - retenue dans l'expression des sentiments, ne pas donner à son hôte africain l'impression qu'il n'est pas satisfait de son accueil. De manière générale, il acceptera tous les honneurs qu'on lui fait. Il évitera toute comparaison désobligeante (sur l'état de la douche, du matelas ou de l'éclairage), et n'oubliera pas que la pauvreté entraîne un cortège de misères tragi-comiques. De même, il supportera "vaillamment" et sans se plaindre le chaud et les moustiques (à ce propos, les anti-moustiques disponibles chez nous font des miracles également là-bas!).
Face à la nourriture offerte, forcément inhabituelle, le visiteur veillera à faire preuve de respect. Il goûtera à chaque plat - deux plats apparemment semblables peuvent avoir été préparés par deux personnes différentes - sans se sentir obligé de tout finir. C'est ainsi qu'il honorera toutes celles qui ont mijoté le repas pour lui.
Les chrétiens africains ne boivent en général pas d'alcool. On évitera donc de les scandaliser dans ce domaine.
2.4. Les cadeaux
Particulièrement dans les villages, un cadeau est reçu (ou offert) par la communauté (la collectivité). Le visiteur veillera donc à donner ses cadeaux de manière indirecte (par l'intermédiaire de quelqu'un d'autre, voire en passant par la filière de la hiérarchie sociale). Chaque maillon de la chaîne se réjouira autant du cadeau que celui qui le reçoit.
Quelques idées de cadeaux: vêtements (T-shirts imprimés, foulards), couteaux suisses (donner quelques explications pour l'utilisation), boîtes d'allumettes, briquets, etc...
3.1. Questions pratiques
Le plus souvent, le missionnaire n'est pas riche, même si son niveau de vie est supérieur à celui de la majeure partie des Africains. Il faut absolument éviter d'émettre un jugement hâtif dans ce domaine, car il est trop facile de critiquer quand on ne vit pas dans ce contexte tout le temps. Ce n'est pas au visiteur de faire la morale au missionnaire.
De manière générale, le visiteur veillera à ne pas vivre "sur le dos" du missionnaire. L'utilisation d'une voiture de service, par exemple, devrait être remboursée. De même, il serait souhaitable que le visiteur participe spontanément aux frais de son séjour.
La question financière peut être une cause de malaise: une discussion franche et claire épargnera bien des malentendus.
Voici des cadeaux pouvant être remis au missionnaire par le visiteur: saucisses sèches, cervelas, chocolats, déodorant, parfum, timbres à 70 ou 90 ct (pour affranchir les lettres postées par un Européen de passage en Suisse).
3.2. Communion spirituelle avec le missionnaire
Le missionnaire a parfois peu d'occasions de se ressourcer. Il peut donc avoir besoin d'un soutien spirituel (méditation, prière, relation d'aide, nouvelles d'Europe) pour lequel le visiteur doit être disponible.
Par ailleurs, le visiteur veillera à ne pas abuser du temps du missionnaire, qui, même s'il n'a pas d'horaire fixe, doit faire face à de nombreuses responsabilités.
Afin de soulager le missionnaire, le visiteur pourrait lui proposer de préparer une petite méditation à sa place.
En revanche, il aura certainement beaucoup de plaisir à être invité pour un repas au restaurant (un luxe qu'il ne peut s'offrir que très rarement ou pas du tout).
De plus, comme déjà mentionné, le visiteur acceptera ses conseils sur la vie dans le village missionnaire, le comportement à l'église, etc., et les autres aspects dont dépend la réussite du voyage.
Le tableau que nous avons brossé se veut avant tout un guide pratique à l'intention de ceux qui se préparent à une visite de ce type. Nous ne prétendons pas qu'il soit exhaustif, mais nous osons espérer qu'il puisse poser quelques jalons qui, même s'ils doivent être adaptés ou revus, contribueront à la réussite du voyage projeté.
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